Anne Imhof

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Anne Imhof
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Award of National Gallery (d) ()
Lion d'or ()
Médaille Goethe de la ville de Francfort ()Voir et modifier les données sur Wikidata

Anne Imhof (née en à Giessen) est une artiste plasticienne allemande. Son œuvre orientée vers la performance intègre aussi le dessin, la peinture, la musique et l'installation. En 2017, elle a reçu le Lion d'or pour le meilleur pavillon de la Biennale de Venise.

Repères biographiques et œuvre[modifier | modifier le code]

Anne Imhof grandit à Petersberg dans l'arrondissement de Fulda. Elle fréquente l'école Johannes-Hack de Petersberg, le collège catholique Marienschule de Fulda puis le lycée privé catholique Marianum de tradition marianiste[1]. Elle y obtient son baccalauréat en 1997. C'est lors de cours de dessin au Prior Park College de Bath qu'elle développe un intérêt pour l'art[2].

De 2000 à 2003, elle étudie la communication visuelle avec Heiner Blum à l'université d'art et de design Hochschule für Gestaltung (HfG) d'Offenbach-sur-le-Main. Pour le Festival des jeunes talents du salon d'art contemporain d'Offenbach en 2003, elle présente Private Butterflies. Ce film a été réalisé en collaboration avec la photographe Nadine Fraczkowski, avec qui Anne Imhof continue de travailler[3].

En 2008, elle s'inscrit à la Städelschule de Francfort-sur-le-Main. Elle y obtient un prix d'excellence pour son mémoire de fin d'études en 2012, sous la direction de Judith Hopf. Le prix lui est décerné au musée d'art moderne de Francfort-sur-le-Main, où elle est invitée à montrer son travail. School of Seven Bells – 1st of at least four est une performance de 40 minutes incluant un morceau de musique et du chant joué par 14 personnes suivant des mouvements chorégraphiés et improvisés[4].

En 2013, dans la salle d'exposition Portikus, elle réalise à Francfort sa première exposition personnelle. Elle y montre trois performances : School of Seven Bells, Ähjeii et Aqua Leo. Les performances sont réalisées par neuf femmes et deux ânes. La mise en scène se compose notamment de projections vidéo sur deux écrans et d'un dessin surdimensionné faisant office de plafond suspendu[5].

En 2013/2014, dans le cadre d'une bourse de la Hesse pour la culture, elle bénéficie d'un atelier-logement à Paris.

En 2015, Anne Imhof a reçu le prix de la Nationalgalerie für junge Kunst pour sa performance Rage. Cette œuvre a été montrée à la gare de Hambourg à Berlin de à [6]. L'œuvre Deal a été montrée en 2015 au MoMA PS1. Auparavant, la performance Beautiful Balance avait été montrée lors de plusieurs apparitions publiques depuis 2012[7].

En 2016, Anne Imhof réalise le cycle en trois actes Angst. Angst I est montré en à la Kunsthalle de Bâle, Angst II en à la gare de Hambourg à Berlin, et le dernier volet, Angst lll, est dévoilé le dans le cadre de la Biennale de Montréal. L'installation relative à cette performance a ensuite été exposée jusqu'en au Musée d’art contemporain de Montréal. Ce triptyque se présente comme un opéra en trois actes se composant de musique et de textes mais aussi d'éléments sculpturaux, d'acteurs, de faucons et de drones[8]. À titre d'ouverture du cycle Angst, plusieurs jours de performance et une exposition ont eu lieu au printemps 2016 à la Galerie Buchholz, à Cologne[9],[10].

En 2017, Anne Imhof est invitée par la commissaire d'exposition Susanne Pfeffer à proposer une œuvre pour le pavillon allemand de la Biennale de Venise[11],[12]. Sa performance Faust est récompensée par le Lion d'or du meilleur pavillon national[13].

À partir du mois d'avril 2021, Anne Imhof réalise une exposition de peinture, musique, performance et installations dans la totalité des espaces du Palais de Tokyo. Elle bénéficie d'une carte blanche du musée avec laquelle elle montre l’amplitude et le caractère protéiforme de sa pratique[14].

Anne Imhof, vit et travaille à Francfort.

Œuvres dans les musées[modifier | modifier le code]

  • Aus der Pranke des Löwen, 2012, installation. Musée d'art moderne de Francfort-sur-le-Main, inv. no 2013/71
  • Der innere Kreis wurde der äußere Kreis, 2012. Gravure et peinture acrylique sur Dibon. Musée d'art moderne de Francfort-sur-le-Main, inv. no 2013/73

Expositions[modifier | modifier le code]

Expositions personnelles[modifier | modifier le code]

Expositions collectives[modifier | modifier le code]

  • 2015 : Prix de la galerie nationale, à la gare de Hambourg, Berlin
  • 2015 : New Francfort International, Frankfurter Kunstverein de Francfort
  • 2014 : Boom She Boom, œuvres de la Collection du MMK, MMK, Francfort-sur-le-Main
  • 2012 : Zauderberg. Les diplômés de la Städelschule 2012, musée d'art moderne de Francfort-sur-le-Main, bureau de douane

Enregistrements sonores[modifier | modifier le code]

  • Brand New Gods, en 2016, vinyl, 12”, galerie Buchholz, Cologne

Prix[modifier | modifier le code]

  • 2017 : Absolut Art Award, Stockholm
  • 2017 : Lion d'or de la Biennale de Venise
  • 2015 : Prix de la Nationalgalerie
  • 2013 : Bourse d'atelier de la fondation régionale de la Hesse[17]
  • 2012 : Absolventenpreis de la Städelschule Portikus[18].
  • 2012 : ZAC (zonta art contemporain)[19]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. (de) Schulprofil des Marianums. Publication du lycée.
  2. (de) Dorothee Baer-Bogenschütz, « Angst vor der Unendlichkeit », Gießener Allgemeine,‎ (lire en ligne).
  3. (de) « Private Butterflies: Nadine Fraczkowski, Anne Imhof », sur Festival junger Talente, Messehalle Offenbach, .
  4. (de) Anne Imhof erhält Absolventenpreis der Städelschule Portikus e.V. 2012.
  5. Victoria Camblin, « Openings – Anne Imhof », Artforum,‎ .
  6. (de) Nicola Kuhn, « Preis für Anne Imhof: Auf dem Sprung », Der Tagesspiegel,‎ (lire en ligne).
  7. Écoute libre sur SoundCloud
  8. (de) « Anne Imhof. Angst II », sur Site internet du Hamburger Bahnhof - Museum für Gegenwart (consulté le ).
  9. (de) « Anne Imhof: „Ich will, dass es eine Feier ist“ », Frankfurter Allgegemeine Zeitung,‎ (lire en ligne).
  10. (de) « Künstlerische Performanz », Süddeutsche Zeitung,‎ (lire en ligne).
  11. (de) « Anne Imhof gestaltet deutschen Pavillon », art-magazin.de,‎ (lire en ligne).
  12. (de) « Alles ist so gegenwartshaltig », Frankfurter Allgemeine Zeitung,‎ , p. 13.
  13. (de) Sandra Trauner, « Biennale in Venedig: Goldene Löwen für deutsche Künstler », Spiegel Online,‎ (lire en ligne).
  14. « Carte Blanche à Anne Imhof », sur Palais de Tokyo, (consulté le )
  15. [(de) « Anne Imhof. Angst II », sur Hamburger Bahnhof - Museum für Gegenwart (consulté le ).
  16. (de) « 183 parade », sur Portikus.
  17. (de) « Anne Imhof », sur Hessische Kulturstiftung.
  18. (de) « Absolventenausstellung 2012 „Zauderberg“ der Städelschule im MMK-Zollamt (1) », Feuilletonfrankfurt.de,‎ 30 octonre 2012 (lire en ligne).
  19. (de) « Kunstpreis „Zonta Art Contemporary“ an Anne Imhof », Feuilletonfrankfurt.de,‎ (lire en ligne).

Liens externes[modifier | modifier le code]